Formation et voyages
Né à
Compiègne, dans l'Oise, j'ai vécu à Noyon, Paris, puis Beauvais, où j'ai obtenu mon baccalauréat scientifique avant d'entamer
des études d'ingénieur à l'
UTC.
Étudiant, j'ai habité Compiègne, Paris, Lyon, Troyes, puis
Groningue aux Pays-Bas grâce au programme Erasmus,
Villingen en Allemagne pour soutenir mon « Diplomarbeit » (équivalent d'une thèse)
en
design industriel, et enfin Toulouse.
De là, j'ai fait plusieurs voyages en Asie, notamment en Inde (6 mois), en Thaïlande (3 mois),
et au
Laos, pays « coup de cœur » où je me suis installé en 2005.
Ici, je gère une auberge que j'ai construite avec 7 chambres, au bord du Mékong. De nombreuses
photos de ma région,
des
animaux et des
habitants, agrémentent ce site !
Fibre artistique
L'art a toujours joué un rôle dans ma vie, depuis mon plus jeune âge.
Mes parents hébergeaient dans une annexe indépendante de notre maison l'artiste peintre espagnol
Julio Maruri (Wikipedia).
Jeune enfant, j'étais inscrit à ses cours de peinture, et je me souviens qu'en primaire et au collège je dépensais mon argent de poche dans
l'achat de petits pots de peinture à l'huile pour colorer des figurines modelées en terre cuite ou en pâte à sel.
Vers l'âge de 19 ans, c'est tout naturellement que j'ai repris les pinceaux pour peindre à la gouache des assemblages de motifs abstraits sur du papier Canson.
Puis, des créations sur toile sont nées dans
la foulée et, après mes études,
la peinture est devenue une activité quotidienne.
Dilettantisme
Par plaisir, je me suis connecté aux jeux de lettres vers l'âge de 25 ans pour débusquer les
anagrammes étonnantes de certains mots porteurs de sens.
Peu à peu, l'accumulation de ces trouvailles hétéroclites s'est densifiée pour commencer à former
une collection.
Plus tard, par sérendipité, en flanant sur internet j'ai découvert les
ambigrammes, objets créatifs mêlant
la poésie des mots et leurs formes visuelles. Immédiatement galvanisé, j'ai
essayé d'en
dessiner 
À force de fusionner les lettres,
j'ai naturellement acquis les techniques et aiguisé mes aptitudes de manière autodidacte.
Cette passion originale pour les mots symétriques ne m'a jamais quitté !
Ambigrammes
Les
ambigrammes (Wikipedia) sont des créations calligraphiques symétriques, qui peuvent avoir plusieurs interprétations selon l'angle de vue. Graphiquement, ces mots suscitent une
double lecture pour être déchiffrés à l'envers par rotation de 180 degrés, ou à travers un miroir par symétrie axiale.
Les mots que je dessine sont principalement en français et en anglais. Parfois je travaille sur des noms propres ou des logos.
Mes œuvres ont été
publiées dans des livres de calligraphie,
exposées dans des galeries d'art,
sérigraphiés sur des t-shirts,
gravés en tatouage
et diffusées dans des journaux nationaux et internationaux, tels que
Le Matin,
Pressenza,
Forbes,
Medium,
Quanta Magazine,
ou
Le Point.
Chose aussi gratifiante qu'inattendue, la
ministre de la culture Aurélie Filipetti s'est mise à me suivre sur Twitter !
Anagrammes
Les
anagrammes (Wikipedia) sont des mots ou des phrases dont les mêmes lettres sont permutées.
Exemple : ici et là = laïcité.
La liste des mots anagrammes du dictionnaire est très longue, mais limitée. En revanche, les possibilités sont infinies lorsqu'on crée des phrases constituées de plusieurs mots. Ce jeu de patience
peut se révéler fécond, avec des trouvailles inespérées qui font sens, mystérieusement.
Mes anagrammes sont toutes originales et concoctées à la patience (ou au coup de bol). Néanmoins, il est parfois délicat de s'attribuer la paternité des anagrammes courtes, car les solutions pertinentes sont restreintes et donc susceptibles d'être retrouvées par d'autres.
En revanche, les phrases plus longues, et surtout celles élaborées pour des occasions particulières, sont souvent personnelles, sans ambiguïté.
Je puise mon inspiration au hasard des circonstances, en me faisant parfois aider par des logiciels. Beaucoup d'idées n'aboutissent pas, attention c'est un domaine où il
faut savoir bifurquer
Peintures
Mes peintures s'inscrivent dans le mouvement «
op art » (« art optique »),
exploitant la perception visuelle, les jeux optiques et les illusions.
Le plus souvent, ce sont des mosaïques abstraites constituées de parcelles géométriques plus ou moins régulières. Ces pavages colorés et
uniformes abritent en général des singularités qui rendent les tableaux particuliers.
Je travaille essentiellement l'
acrylique, adaptée aux aplats homogènes, avec un séchage rapide.
Une
analyse de mon travail a été réalisée par le critique d'art Francis Parent (
Artrinet).
Photographie
Basile Morin (2019) photo © Sébastien Buzz |
Expérience
Ma pratique de la photographie a des origines anciennes, et s'est intensifiée en 2017, après l'achat d'un appareil reflex plein format
Canon EOS 5D Mark IV et de plusieurs objectifs adaptés à mes centres d'intérêt
(
paysages,
architecture,
vie sauvage,
portraits, et
autres).
Auparavant, j'utilisais un reflex type
APS-C Canon EOS 550D, qui m'a permis de faire mes premières armes,
avec passion mais sans nécessairement revendiquer le chef d'œuvre.
Avant 2010, j'avais l'habitude de prendre des photos numériques avec des appareils compacts, légers et peu onéreux.
Dès 2002, j'ai acquis un appareil reflex
argentique Canon, auquel j'étais très attaché,
et que je me suis fait voler deux ans plus tard dans un aéroport avec un tas de pellicules à développer contenant tous les souvenirs du voyage.
Vol retour horrible !
Auparavant, en 2001, avant l'apparition des reflex numériques sur le marché, j'étais l'un des premiers à utiliser un
compact digital
Sony Mavica fonctionnant avec des disquettes 3,5 pouces :-)
Bon joujou, avec son écran de visualisation bien pratique à l'arrière, à l'époque où les tirages sur papiers, lents et contraignants,
étaient la norme.
Matériel
Aujourd'hui, l'un de mes accessoires favoris est un simple trépied, tout bêtement parce qu'il permet de réaliser des poses longues (jusqu'à 30 secondes) pour
engranger un maximum de photons dans des conditions de faible éclairage, et ainsi délivrer des détails souvent indiscernables à l'œil.
Certains animaux vivants, figés dans une immobilité adéquate, se laissent parfois photographier durant un laps de temps significatif,
avec ce trépied.
Dans les intérieurs sombres, ou dehors aux lever et coucher du soleil, quand les paysages baignent dans une lumière douce et fragile, ce support en carbone
Manfrotto de 1 kg se révèle un compagnon redoutable.
En voyage, je pars généralement avec un chargement de neuf à dix kilos, que je peux me coltiner sur le dos du matin au soir, afin d'avoir sous la main
le
système optique parfaitement compatible avec le sujet à saisir.
Ainsi, je détiens trois objectifs principaux qui couvrent ensemble une plage focale immense, de 11 à 400 mm.
Concrètement, une optique Canon EF 11-24 mm f/4L USM qui pèse 1,2 kg, un objectif Canon EF 24-70 mm f/2.8L II d'un poids de 1 kg,
et un zoom Canon EF 100-400 mm f/4.5-5.6L IS II USM pesant 1,6 kg.
Pour les insectes de petite taille, ma lentille macro à focale fixe Canon EF 100 mm f/2.8L Macro IS USM me rend service, mais alourdit ma
besace de 700 grammes supplémentaires.
Enfin, dans des conditions de faible éclairage, je reste en mesure de capturer nets certains sujets mobiles grâce à une optique ultra-lumineuse
Canon EF 50 mm USM
ouvrant à f/1,4.
Avec le sac-à-dos rembourré, le trépied, les batteries de dépannage, les
filtres ND, les cartes mémoire et surtout la bouteille d'eau indispensable
dans les pays chauds comme en randonnée, tout cela fait du volume à transporter !
Mais cet effort physique représente aussi le prix à payer pour profiter au maximum du moment. Car quand je suis quelque part, mes yeux restent continuellement
en éveil, à l'affût de tout ce que je peux rencontrer, aussi bien un panorama immense qu'une scène intrigante très éloignée.
Je glane sans trêve, contemple les décors avec extase, et mon équipement m'incite à tout
visiter dans cet esprit de « chasse créative ».
Ainsi la dopamine, cette hormone du plaisir, m'abreuve en permanence. J'ai vécu des moments d'émotion intenses en compagnie d'un appareil photo.
En effet, contempler un spectacle éphémère en tant que « passager » est une attitude moins excitante à mon avis que celle consistant à
le traverser avec la possibilité de figer cet événement matériellement sur un support physique, pour le rendre potentiellement
éternel.
Dans un cas, on profite du moment sans se poser de question, dans l'autre on se sent contributeur actif, capable d'influencer la « pièce de
théâtre » jouée devant, de la rendre plus personnelle, intime, comme une propriété à acquérir.
La démarche photographique rend l'instant savoureux, et nourrit l'âme comme un bon repas satisfait l'estomac.
Traitement des images
Après les prises de vue toujours incertaines, j'exploite le contenu des fichiers originaux enregistrés au
format RAW, constitués des données brutes du capteur.
Si vous n'êtes pas familiarisés avec cet aspect technique, il suffit d'avoir en tête un processus de « développement » numérique
apparenté à celui du tirage d'une pellicule sur papier. En effet, les images RAW permettent, à la différence des JPG, de faire varier notamment
l'
exposition (propriété essentielle), sans perte de qualité ni altération des couleurs.
En photographie, il est très fréquent par exemple d'avoir recours à la sous-exposition
des sujets (méthode qui assombrit la scène) afin de préserver les détails contenus dans les zones sur-brillantes, telles que les arrière-plans
trop contrastés, apparaissant « brûlés » (complètement blancs) autrement.
Aucun appareil photo à l'heure actuelle n'est suffisamment sophistiqué sur le plan technologique pour égaler le champ des nuances lumineuses discernées
par l'œil humain. Paradoxalement, on arrive à créer des
caméras thermiques
pour filmer dans l'obscurité totale,
mais pour capter ce que l'humain voit lui-même en plein jour, la science a des progrès à faire :-) Aussi, pour rendre
les scènes enregistrées
fidèles à la
réalité (c'est-à-dire
à l'œil), il est souvent nécessaire de procéder à un
« post-traitement » sur ordinateur via un logiciel dédié. Parfois, des techniques spécifiques, telles que
l'
imagerie à
grande gamme dynamique, s'imposent pour rendre le sujet
vrai, authentique.
J'utilise fréquemment les programmes
Lightroom et
Photoshop, en essayant d'être toujours le plus honnête possible
dans mes « développements » digitaux.
Je veille notamment à modérer la saturation des couleurs.
Selon le fichier RAW initial, la phase de post-traitement peut s'avérer déterminante, et transformer considérablement l'aspect visuel de la photographie de départ.
D'un conglomérat sombre, indistinct, je peux générer via Lightroom une image fine, riche en couleurs et subtile dans ses zones de lumière,
grâce au dosage pertinent des curseurs du logiciel.
Mais il est impératif de respecter le véritable « tableau » rencontré, sans travestir le réel, c'est-à-dire avec sagesse toujours
et humilité parfois. Préserver les contrastes d'origine, les tons tels qu'ils étaient sur le moment, et en définitive toutes les caractéristiques
intrinsèques de l'image, cette démarche sincère et délicate conditionne à mon avis le lien qu'entretient le photographe avec ses productions.
Je tâche donc de rester en cohérence avec moi-même et avec le Monde quand je travaille sur écran ces instants d'exotisme.
Wikimédia Commons
La vie est courte, et les photographies parfois disparaissent avec les personnes. La plupart des gens possèdent des photos qu'ils conservent discrètement dans leur
sphère privée, sans vraiment les partager, sauf sporadiquement à quelques amis, lors de rares circonstances.
Un jour, ces lots d'images personnelles passent dans un tiroir qu'on oublie, puis une cave ou un grenier et, finalement, quantité de témoignages visuels se perdent
à tout jamais. Certains d'entre eux mériteraient sans aucun doute un destin plus glorieux ! Et c'est ce que j'essaie de faire en
téléversant
mes
fichiers sur le site
collaboratif
Wikimédia Commons, pour les rendre consultables et utilisables à n'importe qui,
selon la règle éthique du partage en
licence libre Creative Commons.
Pour m'être investi plusieurs années dans cette activité multimédia, je peux témoigner du travail d'import assez chronophage qu'elle implique,
et parfois même difficile lorsqu'il s'agit d'identifier
une bestiole inconnue ou
une plante rarissime.
Rédiger les légendes descriptives, en deux langues si possible (anglais, français, dans mon cas), catégoriser convenablement le sujet au sein de la grande
bibliothèque collective, éventuellement créer la catégorie si elle n'existe pas, tout ce cheminement représente de nombreuses heures passées
devant l'ordinateur, en plus du temps nécessaire pour concevoir chaque image.
Beaucoup s'accordent à dire que le projet Wikimedia, tout comme les Wikipédia, s'apparente à un véritable
travail pour les bénévoles motivés.
Pourtant, j'y trouve du plaisir, et de la reconnaissance. D'abord, le bonheur d'échanger avec des gens de tout pays, car les images, à la différence de textes,
présentent un aspect universel par nature. Ensuite, la satisfaction de
découvrir, de me cultiver à travers la consultation de nombreux documents
téléversés par d'autres.
J'ai aussi appris sur le plan technique, grâce à la
section FPC (
Featured Pictures Candidates, ou
Candidatures d'images remarquables en français),
où les participants critiquent et votent pour élire
les meilleures images de la plateforme.
J'y contribue à la fois comme nominateur et comme juge (ou critique).
Concernant mes propres photographies, le regard des autres m'aide à évaluer leur impact esthétique,
ou leur intérêt. Il m'est déjà arrivé par exemple de changer d'avis sur une image, après avoir recueilli les
désapprobations d'autrui, rationnelles et justifiées. Ou à l'inverse, d'apprécier davantage une photographie lorsqu'une majorité de votants manifestaient
leur enthousiasme.
Les internautes qui évaluent les candidatures dans la section FPC les examinent
en général dans leurs moindre détails, jusqu'à déceler parfois d'infimes poussières. Ainsi le statut d'
Image remarquable,
décerné par un consensus d'observateurs exigeants, est un gage de fiabilité relativement objectif, car il témoigne une qualité technique et un impact
émotionnel à la fois consistants et partagés.
Pour ces diverses raisons,
je suis un adepte assidu du site. Et participer à mon rythme selon disponibilité me convient parfaitement.
Prix et récompenses
Cette photographie d'un chat jouant avec un lézard s'est hissée à
la sixième place en
finale pour l'élection de la
Photographie de l'année 2018, concours international organisé par Wikimedia Commons.
Sur ce site collaboratif, mes téléversements sont régulièrement
primés Images de qualité (plus de 700),
et
Images remarquables (plus de 200) à
l'issu d'un processus d'élection étalé sur 9 jours. Une fois sorties du lot, certaines photos sont admises en compétition au prestigieux concours
«
Picture of the Year », qui rassemble
tous les ans plus d'un millier de nominations, sur différents thèmes. Parfois
mes paysages atteignent le haut du classement
grâce aux votes enthousiastes des nombreux participants.
J'ai aussi gagné à 6 reprises au concours biannuel
Wiki Science Competition organisé autour
du thème de la Science.
Par exemple
cette photographie de coléoptère bioluminescent a remporté
la
première place
nationale pour la catégorie « Vie sauvage et nature ».
Mes photographies ont été publiées dans des journaux nationaux et internationaux, tels que
Le Monde diplomatique,
Ouest-France,
20 Minutes,
Reporterre,
Le Progrès,
Futura,
Artforum,
The Diplomat,
The Conversation,
The American Scholar,
Medium,
Independent,
Asean today, ainsi que dans des livres imprimés.
Pour moi, c'est une forme d'ouverture et de reconnaissance, agréable.
On m'informe occasionnellement par mail que
tel ou tel animal que j'ai saisi avec mon reflex fera la couverture d'un magazine dédié au sujet.
Cette voie équitable du partage gratifiant m'encourage bien sûr à continuer.
Goût et style
Concernant mes préférences en photographie, je suis particulièrement sensible à la lumière lorsqu'elle est subtile et révélatrice
de couleurs éclatantes, pour les
paysages et l'
architecture. L'une de mes préoccupations majeures consiste aussi à communiquer l'ambiance.
Vis-à-vis des
portraits et des photos de personnes, j'aime la spontanéité, l'attitude naturelle, les sourires authentiques, et les scènes saisies sur le vif.
Avec les
animaux, j'essaie tout simplement de les approcher... discrètement !
Et
sans me faire mordre :-)